La reprise d’une entreprise représente un challenge intéressant, en plus de permettre à celle-ci de poursuivre sa route et de conserver des emplois. Néanmoins, c’est aussi un défi financier plus ou moins important, selon sa taille et les moyens financiers initiaux de l’acheteur. Voici quelques solutions pour faciliter le financement de la reprise d’une entreprise.
L’importance d’investir soi-même
Lorsque l’on se lance dans l’aventure d’une reprise d’entreprise, il est important de pouvoir investir dans celle-ci, si l’on veut être pris au sérieux. Cela démontre la confiance que nous avons dans le projet. Ainsi, on pourra attirer d’autres financiers pour remettre les finances de l’entreprise dans une position où elle pourra recommencer à croître rapidement.
Si nous ne possédons pas les fonds à disposition, il est possible de faire une demande de prêt professionnel. Ceux-ci servent au financement des besoins des TPE, PME et PMI. L’injection de fonds personnels, le plus petit soit-il, aura un effet important sur la vision de la nouvelle direction, ce qui pourrait faire revenir des anciens clients et rassurer des fournisseurs importants, sans lesquels la société pourrait ne pas pouvoir aller de l’avant.
Rachat d’une entreprise en difficulté
Lorsqu’une personne choisit de racheter une entreprise connaissant des difficultés financières majeures, elle bénéficiera de certains avantages fiscaux. Voici ce qui définit une entreprise en difficulté :
- des difficultés qui pourraient entraîner l’arrêt de l’entreprise dans une période courte ;
- une entreprise en liquidation judiciaire ou en cession partielle ;
- une entreprise toujours en fonction.
Dans le cas d’un rachat d’entreprise par les salariés
Lorsque tout va mal, il est possible que les employés décident de reprendre l’entreprise en mains, afin de ne pas se retrouver sans emploi. C’est une situation qui peut être bénéfique autant pour ceux-ci que pour les patrons, qui pourront possiblement continuer d’apporter leur aide, par la suite. Pour ce qui est d’un soutien financier potentiel, il consiste en un crédit d’impôt pour la société de rachat. Le montant sera égal à l’impôt sur les sociétés qui était dû par l’entreprise rachetée, durant l’exercice précédent l’achat. Quelles sont les différentes aides financières ?
Quelles sont les différentes aides financières ?
L’ACRE
La première aide financière pour un repreneur d’entreprise est l’ACRE (aide à la création et à la reprise d’entreprise). Celle-ci est plus ou moins immédiate, dans toutes les situations de reprises d’entreprise. Seuls les micro-entrepreneurs doivent en faire une demande officielle, s’ils veulent l’obtenir. Elle consiste en une réduction des cotisations sociales et s’applique uniquement au début des activités.
Pôle emploi
Il n’est pas impossible, pour une personne à la recherche d’un emploi, d’acquérir une entreprise. La reprise de celle-ci pourra permettre à l’individu de conserver ses droits aux allocations, soit en totalité ou partiellement, jusqu’à l’épuisement de ceux-ci. Pôle emploi pourra aussi assister la personne dans sa demande à l’ACRE, tel que nous l’avons indiqué précédemment, dans le cas qui s’applique aux micro-entrepreneurs.
BPI France
BPI existe afin de venir en appui aux entreprises françaises, en agissant selon les politiques des différents gouvernements qui se succèdent au pouvoir. À ce titre, le groupe se doit d’aider les sociétés afin qu’elles puissent croître. En ce qui concerne les reprises d’entreprise, BPI France a le pouvoir de garantir entre 50 % et 70 % d’un emprunt contracté, dans le but d’acheter les titres d’une entreprise ou son fonds de commerce. Ou encore, l’organisme peut faciliter un prêt entre 40 000 et 400 000 euros, afin de permettre à l’individu d’acquérir un financement bancaire pour l’achat des titres ou encore du fonds de commerce.
Impôts sur le revenu
Une des manières d’aider les repreneurs d’entreprise pour les gouvernements, est de les faire bénéficier de réduction d’impôts sur le revenu. Cela est vrai dans le cas d’une prise de participation majoritaire lorsqu’une augmentation de capital a lieu, ainsi que dans le cas d’une création d’entreprise vouée à en racheter une autre. Les personnes impliquées dans une telle transaction pourront bénéficier d’une réduction équivalente à 18 % des montants investis, et ce, jusqu’à 50 000 euros si elles sont seules dans la transaction. Dans le cas d’un achat commun, ce montant augmente à 100 000 euros.
Impôts sur la fortune
Tel que dans le cas cité précédemment (impôts sur le revenu), il est possible de bénéficier d’une réduction d’impôts sur la fortune, si les mêmes conditions sont respectées. Dans ce cas, la personne pourra lors bénéficier d’un allégement de 50 % des sommes investies, pour un montant total de 45 000 euros annuel. Il faut toutefois noter que cette réduction ne peut être cumulable à celle obtenue pour la souscription au capital d’une PME.
À la lecture de cet article, on comprend facilement qu’il peut être bénéfique de procéder à un rachat d’entreprise en France, vu le nombre d’aides disponibles. Il faut cependant savoir qu’un tel exercice est compliqué, et que l’on devra faire preuve d’imagination, afin de redessiner l’entreprise d’une manière qui lui permettra de survivre.